(2014)
Pour 15 instruments
fl, cl, bsn, cor, tp, tb, 2 perc., acc., pno, hpe, vln, a, vlc, cb
Durée ca 20 minutes
Commande de Acht Brücken Festival | Köln pour le Asko | Schönberg
Création le 1er Mai 2014 à la Philharmonie de Cologne
Asko | Schönberg direction Reinbert De leeuw
L’idée de multiplicité est la problématique principale de cette œuvre. Elle est surtout présente dans la construction formelle de la pièce : une idée musicale va se transformer et devenir une nouvelle idée, un autre « état », et ainsi former une œuvre construite en huit sections.
Ces ramifications, ne sont pas seulement présentes dans la forme globale, mais aussi à l’intérieur de chaque mouvement, créant ainsi parenthèses, commentaires et gloses, formant une sorte de labyrinthe et dynamisant le rythme formel de l’œuvre.
Les sections sont régies entre elle par des tensions tels que l’ apesanteur et la densité, la rapidité et la lenteur, la directionnalité et la circularité, l’exactitude ou le diffus, le contraste d’ombres et lumières, le narratif ou l’abstrait…
Les mouvements ont une morphologie bien distincte et quelques unes d’entre elles mettent en évidence un instrument en particulier qui leur confère une couleur qui leur est propre, comme c’est le cas pour la troisième (accordéon), cinquième (piano) et sixième (flûte basse) sections.
L’œuvre est encadrée par deux mouvements hautement rythmiques (1 & 7) où les boucles, les spirales, les cascades et les ressorts constituent le matériel de base. A l’intérieur de ce cadre, quatre mouvements traitent la ligne de différentes façons : la ligne atomisée (2), la ligne qui trace l’espace (3), la ligne dense et chaotique (4), la ligne véloce et multiple (5) ou la ligne avec ses reflets d’ombres (6). L’œuvre finit avec un épigramme (8), une sorte de ligne granulaire qui se désintègre.
Bien qu’absent de cette œuvre le traitement électronique y est constamment évoqué par le traitement et l’alliage du timbre et du son acoustique.
Martin Matalon